Schedule of events - l'Orchestre de Chambre de Genève

Raphaël Merlin, direction
Ecole des sables, danse
Germaine Acogny, direction de ballet
Chorégraphie, Pina Bausch

Évènement exceptionnel ! Sur une même scène s’unissent une centaine de musicien.ne.s et plus de 30 danseur.euse.s de 13 pays africains.

Fusionner la rythmique de leurs pas, la pulsation de leurs corps, les battements de leurs cœurs avec l’impétuosité du Sacre du Printemps de Stravinsky, c’est remonter aux racines de l’humanité, à notre condition primitive dans tout ce qu’elle a de beau et puissant. Une renaissance à la fois humaine et végétale pour un printemps éblouissant.

« Ce concert nous ramène à notre animalité, au sens pur. C’est une véritable communion d’appartenance, un retour aux sources, là où le rythme donne naissance à toute chose. »
Raphaël Merlin

Sève, richesse, écorce, croissance, fleurs, protection : autant de mots qui évoquent à merveille l’univers fécond de L’Arbre des songes d’Henri Dutilleux. Cette œuvre pour violon et orchestre offre une occasion de mieux connaître le compositeur français que nous avions déjà pu entendre l’an dernier avec Tout un monde lointain.

Un autre grand nom de la musique française sera célébré ce soir-là : Hector Berlioz avec sa Symphonie Fantastique.

« Quelques années à peine après la mort de Beethoven, Berlioz, à 26 ans, jette sur le papier La Symphonie fantastique, tableau grandiose d’une vision fulgurante, s’emparant alors du modernisme délirant de son idole : cette oeuvre révolutionnaire peut être vue comme la 10e symphonie de Beethoven. L’OCG, orchestre “Mozart”, ose aussi la démesure du très grand orchestre. »
Raphaël Merlin

Glass Marcano, direction
Astrig Siranossian, violoncelle et chant

Lorsque l’univers du compositeur arménien Aram Khatchatourian (Concerto pour violoncelle) et de Komitas (Chansons rustiques) se rencontrent, le public est entraîné dans un véritable voyage à travers l’Europe de l’Est traditionnelle et millénaire. Un périple porté par les talents de la chanteuse et violoncelliste Astrig Siranossian. Engagée pour la défense de la culture arménienne, elle connaît bien la Suisse pour avoir étudié au Conservatoire supérieur de Bâle.

Autres racines, autres traditions, entendues en fin de vie par Dvorák en Amérique, où l’a conduit sa notoriété planétaire. L’art ancestral amérindien, les gammes pentatoniques et la sensation des grands espaces irrigueront toute sa dernière période, dont La Symphonie du Nouveau Monde demeure l’emblême.

“La voix d’Astrig Siranossian, avec ou sans violoncelle, transporte : soif de découvertes, voyages, ouverture à des cultures voisines ou inconnues. C’est probablement l’une des premières fonctions de la musique ; la vibration de l’identité. Et quelle joie d’accueillir à nouveau Glass Marcano dont l’énergie vitale est aussi ... virale !”
Raphaël Merlin

Holly Choe, direction
Christina Daletska, mezzo-soprano

Chef-d’oeuvre d’efficacité et d’un charme inégalé, Folk Songs de Luciano Berio donne de façon libre et presque aléatoire, (airs piochés en Azerbaidjan, Arménie, USA, Italie ou France), un aperçu sublimé des richesses de la musique traditionnelle, oralement transmise depuis des siècles. On s’imagine au pied de l’arbre qui a vu grandir nos arrière-grands-parents, entendu leurs berceuses, accompagné les générations.

Avec The Earth Cried Out to the Sky, Charlotte Bray offre au public genevois un diptyque de mélodies spécialement orchestrées pour l’OCG: aux côtés de Latifa, le Vieil arbre mûrier près de Mariopol évoque une l’Europe de l’Est fragile et éplorée. 

En clôture, surnommée Petite Russie, la 2e Symphonie de Tchaïkovski qui évoque son Ukraine tant aimée. 

« Remarquable mezzo-soprano ukrainienne, Christina Daletska connaît particulièrement l’oeuvre de Charlotte Bray, notre compositrice en résidence. Holly Choe, dont le talent ne se dément jamais et qui connaît une ascension lumineuse, fait la fierté de l’OCG dont elle est cheffe associée. Nos invitées sèment infatigablement la musique de l’excellence et les bonnes graines de la paix future ».
Raphaël Merlin

Raphaël Merlin, direction
Pierre Fouchenneret, violon
Ensemble Aedes, choeur

Trop rarement donnée en concert, La Cantata Profana, seule composition d’envergure pour choeur et orchestre de Béla Bartók, porte un profond message d’universalité. Sur une ballade populaire roumaine, elle exalte, par la métamorphose de 9 fils de chasseur en cerfs majestueux, l’appartenance au règne animal et la vanité de l’humain : mis en joue par leur père, ils ne veulent pas retourner auprès de leurs parents : leur vie sauvage est trop belle, trop pure et foisonnante. Un pur sommet de beauté à l’écriture arborescente.

“Le cerf réclame de l’eau fraîche”, premier volet du Psaume 42 de Mendelssohn, pourrait avoir inspiré le chef-d’oeuvre de Bartók, ce même animal chantant le trésor de l’eau de source. 

Sous l’archet incandescent de Pierre Fouchenneret, en contrepoint : la Première Rhapsodie de Bartók et le Concerto de Mendelssohn en mi mineur. Le violon instrument sauvage, profondément forestier lui aussi ! 

« Le face-à-face entre deux musicien.ne.s a toujours des vertus spéciales : voilà une seule soirée pour mesurer l’immensité de chaque univers, comme on passerait d’une planète à l’autre. En forêt, Mendelssohn et Bartók chacun dans leur essence.  » 

Raphaël Merlin 

Marc Leroy-Calatayud, direction
Marina Viotti, mezzo-soprano
John Osborn, ténor
Ensemble Vocal de Lausanne
Avec les étudiant.e.s de la Haute école de musique de Genève – Neuchâtel
Maîtrise du Conservatoire populaire

En première mondiale, la mezzo-soprano Marina Viotti et le ténor John Osborn marieront leurs talents dans l’interprétation de l’œuvre gargantuesque de Giacomo Meyerbeer : Le Prophète, sous la direction de Marc Leroy-Calatayud.

Les deux chanteurs lyriques, parmi les plus grandes voix actuelles, ne seront cependant pas seuls pour s’emparer de cette œuvre. L’Ensemble Vocal de Lausanne, secondé par les enfants du Conservatoire populaire et des chanteur.euse.s de la Haute école de musique se joindra à eux. Une telle abondance de talents fera de cette soirée un moment grandiose.

« Le Prophète est une œuvre généreuse, florissante mais elle n’est que très peu donnée car même dans sa version raccourcie, elle dure plus de trois heures. L’OCG est très heureux de lui donner vie en première internationale et trois jours avant qu’elle ne soit interprétée au Théâtre des Champs-Elysées à Paris.»
Frédéric Steinbrüchel

Raphaël Merlin, direction
Bertrand Chamayou, piano

S’il est bien un lieu entre tous associé aux contes pour enfants, c’est la forêt. Excellents narrateurs en musique de ces histoires universelles, Schumann et Ravel sont réunis dans ce concert autour des contes. Ceux de Ma mère l’Oye de Ravel ; ainsi que les tableaux forestiers de Schumann (Waldszenen). Dans cet univers boisé, les gazouillis d’oiseaux virevoltent avec légèreté. S’ajoutent tout naturellement à ce concert, les Oiseaux exotiques de Messiaen et le Concerto en sol pour piano de Ravel.

« Conçu comme un récital de piano géant, ce concert donne le vertige : d’un côté par les couleurs instrumentales, comme d’une volière, conviées dans l’intime des oeuvres pour piano seul (Waldszenen et Ma mère l’Oye furent d’abord écrites pour piano). Et à l’inverse, la personnalité hors norme de Bertrand Chamayou, Papageno d’un soir dominant l’instrument roi., dialoguant en légèreté avec l’OCG.” 
Raphaël Merlin

Raphaël Merlin, direction
Chelsea Zurflüh, soprano
Le Motet de Genève, chœur
Scénographie en collaboration avec l’HEPIA

Concert participatif ouvert aux musicien.ne.s et chanteur.euse.s amateur.rice.s

Une histoire universelle maintes fois contée : deux amoureux qui ne peuvent convoler en justes noces car quelqu’un s’y oppose. Dans Der Wald d’Ethel Smyth, c’est une sorcière jalouse qui cherche à empêcher le ténor d’épouser la soprano. Pour arriver à contrer leur projet de noces, elle leur jette un sort… Qu’adviendra-t-il des protagonistes ? Vont-ils subir le funeste sort de Roméo et Juliette, de Tristan et Yseult ? 

Ce sera à découvrir en assistant à cet opéra qui accueillera le chœur Le Motet ainsi que des musicien.ne.s et chanteur.euse.s amateur.rice.s venu.e.s en renfort de ceux de l’OCG, sur une scénographie imaginée par les étudiants de l’HEPIA. Une soirée participative unique en Suisse.

« Ethel Smyth, compositrice britannique formée à Leipzig, très grande personnalité, autrice cheffe d’orchestre et militante féministe, écrit l’opéra en un acte Der Wald au tournant du XXe siècle. Encore jamais donnée en Suisse, c’est une fresque rarissime, d’une portée sous-estimée, à l’étoffe des grands romantiques allemands. »
 Raphaël Merlin